Gaius Flavius Valerius Constantius, était un général romain qui est devenu empereur en 305. Il était surnommé Chlore, du mot grecque pour pâle, à cause de la pâleur de sa peau. En 298, quand les Alamans ont attaqué la Gaulle, Constance Chlore les a battus dans une bataille sous les murs de Langres.
En 1886-1887, le Ministre de la Guerre, le Général Boulanger, a décidé d'attribuer à tous les casernes et forts des noms propres rappelant des militaires ou des batailles illustres. Donc les inscriptions figurant sur l'entablement de chacune des portes d'entrée.
Le Fort de Peigney est un des huit forts détachés construit à la fin du XIXe siècle autour la ville de Langres en Haute-Marne pour la protéger contre une attaque allemande.
* Notez que le vert foncé représente les fossés.
Implanté à environ deux kilomètres au nord-est de Langres, et à 400 mètres du village du même nom, le fort de Peigney était construit pour défendre la vallée de la Marne, les routes de Neufchâteau et de Bâle, ainsi que la voie de chemin de fer de Chaumont. Sa construction, débutée en 1869, était presque terminée avant la guerre franco-prussienne de 1870. Après le fort a été restauré, et les travaux ont duré jusqu'à 1875.
L'Alsace et la Moselle étaient annexées par Allemagne de 1871 jusqu'à 1919, fin de la Première Guerre Mondiale. En 1871, le Général Séré de Rivières fait construire de nouvelles fortifications pour défendre cette frontière modifiée. Donc Langres est devenu une partie de la deuxième ligne des villes fortifiées. La première ligne était devisée en deux : une de Verdun à Toul, et l'autre d'Épinal à Belfort. L'espace entre Toul et Épinal, qui s'appelait la trouée de Charmes, était défendu par Langres.
Le fort de Peigney a la forme d'un trapèze avec une largeur maximale de 450 mètres, avec deux fossés. Dans la cour se trouvent deux casernes pouvant accueillir 800 officiers et soldats.
Le fort n'a jamais été attaqué. Pendant la Première Guerre mondiale il a été désarmé et les canons furent envoyés sur le front. En mars 1916, il restait assez de poudre noire dans les magasins pour prévoir une éventuelle destruction de l'ouvrage en cas d'approche de l'ennemi. Ensuite en 1917, le fort servait comme base arrière. En décembre 1917, l'armée française a permis au Colonel John H. Parker de l'armée américaine d'établir une école des armes automatiques au fort.
Pendant la Seconde Guerre mondiale, entre 1941 et 1943, le fort était un camp d'internement pour les Tsiganes. Après la guerre, c'était les soldats allemands qui y étaient internés. Aujourd'hui il appartient à la commune de Peigney après avoir été utilisé par la sécurité civile.
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